La haine de la France
En Algérie où durant 132 ans la France était chez
elle, la haine de l’Occident n’est pas moins ressentie qu’ailleurs. Ici
cependant, c’est la France qui est visée principalement et il n’est
qu’à se reporter à la charte de 1985 réunissant tous
les chefs du FLN et du gouvernement algérien qui avait alors condamné
une nouvelle fois la France en ces termes : « … La France a ruiné
l’Algérie arabe. Les méfaits de la colonisation en Algérie
ont revêtu une forme d’oppression absolue confinant au génocide
». Et ces diatribes n’ont de cesse d’alimenter les journaux algériens…
Ainsi 47 ans après l’indépendance, la haine n’est pas assouvie
et il n’est qu’à visiter le site de notre ami Jean-Louis GRANIER
: « Bab el Oued Story » (en fin de page) qui reprend fidèlement
ces articles, pour s’en convaincre… Ce que l’on enseigne depuis 1962 aux
jeunes générations, tant dans les écoles que dans
la rue, c’est que l’œuvre colossale des premiers pionniers français
et étrangers et tout ce qui fut fait ensuite par leurs enfants n’est
qu’un tissu d’abominations et de crimes. Et cet enseignement là
dépeint le misérable peuple musulman sous « l’occupation
française » comme abêti, vivant dans le plus dur des
esclavages, courbant l’échine sous le joug de l’impérialisme
(devenu le mot magique). Ainsi près d’un demi siècle après
l’indépendance, fait-on croire de façon éhontée
et monstrueuse aux jeunes algériens que leurs pères furent
uniquement des esclaves misérables et affamés, soumis, sans
droits ni recours, au bon plaisir des colons. A en croire cette nouvelle
Charte, il est faux que l’œuvre française a rendu les Musulmans
plus heureux. La pacification des tribus, la sécurité dans
les douars et dans les chemins, la victoire sur les épidémies,
l’établissement de la propriété, l’hygiène,
l’assistance publique, l’enseignement, les caisses de prévoyance,
les routes, les hôpitaux, les écoles et les infirmeries dans
le Bled, le goût de l’effort… chansons, rengaines ridicules, abominables
trompe-l’œil que tout cela !
Des questions embarassantes
Avant que la France ne vienne en Algérie, celle-ci jouissait-elle
de toutes ces choses ?
Les Algériens les avaient-ils réalisées ?
La France les en-a-t-elle privés ?
Et ce qu’ils n’ont pas su faire eux-mêmes en tant de siècles,
voici qu’ils accusent depuis des décennies la France de n’avoir
rien fait pour eux durant « son occupation »…
La véritable histoire
de la France en Algérie
Avoir donné la vie à un néant minéral,
est-ce un méfait de la colonisation ? Avoir chassé la famine,
la peste et le choléra, est-ce de l’oppression ? Avoir fait jaillir
du sable du désert un pétrole et un gaz qui permettent à
l’Algérie d’aujourd’hui de ne pas sombrer dans la misère,
est-ce la ruine ? A cela, qu’ont opposé ceux qui se pavanent aujourd’hui
dans les ministères et ceux qui écrivent de telles abjections
?... La révolte… le terrorisme… l’abomination. Et pourtant, ce colonialisme
si décrié n’est rien d’autre que ce phénomène
qui a poussé l’Occident à partager l’essentiel de son avance
technique avec le reste du monde qui ne l’avait même pas entrevue.
L’entreprise s’est, en bien des cas, accompagnée de souffrances,
certes, mais il n’est pas d’aventure humaine qui ne s’accompagne de ce
douloureux cortège… Il est le prix de sueur et de sang qu’il faut
payer, mais le bilan est positif. Pourtant, on ne l’entend pas ainsi en
Algérie et voici comment elle participe à l’éducation
de ses enfants : « L’école, c’est la Révolution qui
continue » ; le journal « Révolution Africaine »
nous donne un aperçu de cette éducation… Mais ouvrons quelques
pages du livre édité par la Commission Nationale d’Alphabétisation,
livre obligatoire dans toutes les écoles algériennes. Sa
lecture y est édifiante :
Appel à la haine et au
racisme contre la France
« Pas d’autre Dieu qu’Allah » … « L’Arabe est notre
langue et l’Islam notre religion. » … « La colonisation a mangé
tous nos biens. » … « Notre pays a été ruiné
par la colonisation : vengeance du peuple par la guerre sainte. »
… « La colonisation a procédé au sabotage de notre
pays dans plusieurs domaines : dans l’industrie, dans l’enseignement et
dans l’agriculture. » … « En Algérie, avec le socialisme,
il n’y a plus d’hommes agenouillés… » … « Le socialisme
fait le bonheur du peuple ! Le socialisme met fin à la misère
du peuple… »
Il est intéressant également de relever (dans les textes arabes) le texte d’explication réservé au maître : « Le maître, dans ce texte, doit lire et faire répéter à ses élèves la phrase « la colonisation a mangé nos biens » et il doit expliquer fortement comment, « parmi les pays où la colonisation a mangé leurs biens, il y a notre pays à nous, Algériens ». On appelle cela l’alphabétisation… Cela ressemble plutôt à de l’endoctrinement politique !
Appel à la haine et au
racisme contre les Harkis
Cependant, cette haine si elle s’adresse en priorité à
la France, n’épargne pas les harkis contraints d’avoir fuit le génocide
de 1962. C’est ainsi qu’en réponse à une campagne de sensibilisation
organisée en 1986 par une association de Français originaires
d’Algérie : Jeune Pied-Noir (1), sur le thème : « Hommage
aux Harkis », le quotidien officiel du gouvernement algérien
« El Moudjaid » titrait en gros caractères : «
VIEILLES HAINES ET NOUVEAUX HARKIS » présentant ces «
traîtres » de « harkis de l’ère de l’indépendance,
pires que leurs prédécesseurs de la guerre de la libération
». Assimilant ces hommes parmi « l’ennemi extérieur
», le quotidien poursuivait : « Si méprisables qu’ils
soient, ces traîtres existent pourtant, et ils se pavanent dans les
studios de télévision et de radio outre-méditerranée,
dans les rédactions parisiennes pour, aux côtés des
bourreaux d’hier, dénigrer leur pays et outrager leur peuple »
… « L’ennemi extérieur, ce sont aussi tous ceux qui depuis
trente ans croupissent dans la haine de la révolution algérienne,
tous ceux qui, dans leur mentalité nostalgique rétrograde,
ont voulu et veulent rester à l’heure coloniale du « raton
», à l’image de l’Algérien, « sous-homme »
et ceux de cette sorte-là continuent de subsister outre méditerranée
».
Appel aux moralistes Français
Les « moralistes » et « humanistes » au «
cœur sur la main » que sont la LICRA, SOS Racisme, le MRAP, la Ligue
des Droits de l’Homme, la Halde et toute la gauche politique française
devraient lire « El Moudjaid » ; ils se rendraient vite compte
de quel côté se trouvent les véritables racistes !...
Cependant, ces adeptes de la « repentance » et de l’anticolonialisme,
devraient s’inspirer de cette cinglante leçon d’histoire que nous
donne Walter Williams, Africain-Américain et professeur d’économie
à l’université George Mason de Virginie (Etats-Unis) : «
Peut-être que votre professeur d’économie vous a enseigné
que la pauvreté du Tiers-Monde est l’héritage de la colonisation.
Quel non-sens ! Le Canada a été une colonie, comme l’Australie,
la Nouvelle-Zélande ou Hong-Kong. En fait le pays le plus riche
du monde, les Etats-Unis, fut jadis une colonie. Par contraste, l’Ethiopie,
le Liberia, le Tibet, le Sikkim, le Népal et le Bhoutan ne furent
jamais colonisés et pourtant ils abritent les populations les plus
pauvres du monde… » Mortifiant sujet de réflexion…
D'après José CASTANO