Juillet.
Immigration... et business
Sur un plan bilatéral, le séjour de Nicolas Sarkozy aura
une nouvelle occasion de célébrer par de nombreux accords
la relation "remarquable", "dense" et "apaisée", dit-on à
Paris, que la France entretient avec un pays souvent présenté
comme son "chouchou" en Afrique du Nord. La France doit ainsi signer avec
Tunis sa première convention de gestion concertée de l'immigration
avec un pays maghrébin. Ce texte doit notamment renforcer la lutte
contre les clandestins et ouvrir le territoire français à
l'immigration professionnelle.
Comme c'est devenu la marque de fabrique de sa diplomatie depuis un
an, Paris va offrir à Tunis un accès à sa technologie
nucléaire civile sous la forme d'accord-cadre de coopération.
Nicolas Sarkozy, accompagné d'une centaine de patrons tricolores,
espère aussi décrocher quelques contrats susceptibles de
renforcer la place de la France au premier rang des partenaires économiques
de la Tunisie. Airbus et Alstom visent des signatures.
"La corruption se généralise, la torture est fréquente"
Dans ce ciel sans nuages, seule la question des atteintes aux droits
de l'Homme en Tunisie devrait, une nouvelle fois, perturber le séjour
de Nicolas Sarkozy. Régulièrement épinglées
par les rapports internationaux, les autorités de Tunis assurent
respecter les droits de l'homme mais la présidente de l'Association
tunisienne des femmes démocrates affirme, par exemple, que la "justice
est aux ordres, la corruption se généralise, la torture est
fréquente" dans le pays.
Des ONG et défenseurs des droits de l'Homme, disent avoir été
déçus par le premier voyage de Nicolas Sarkozy en juillet
à Tunis et disent attendre "un geste fort" durant sa visite d'Etat.
L'Elysée a promis qu'il en "dira un mot en public".
Sur LCI