Monsieur JF. VALLA T
Secrétaire Général du CLAN.R
95 rue d'Amsterdam
75008 PARIS
Monsieur le Secrétaire Général,
Votre lettre datée du 10/9/04, nous demande de mobiliser adhérents, amis et familles pour assister au congrès cité en objet, «qui a l'ambition de réunir tous les rapatrés, bien au-delà de nos associations, afin de faire pression sur 1e gouvernement quelques jours avant l'étude en 2e lecture par le Sénat, de la 4e loi sur les rapatriés.»
Cette initialtive nous semble excel1ente, malgré
les observations suivantes :
- Au lieu de se constituer en Fédération
aussitôt après la décolonisation catastrophique des
années 50 et 60, les rapatriés se sont dispersés en
2000 associations et amicales (Cf livre de Mme COHEN) si bien que les gouvernements
n'ont pas eu à nous diviser pour règner. Ce contexte perdure
depuis 50 ans.
- Le Comité de Liaison se constitua initialement
en un cercle fermé d'une demi-douzaine d'associations qui refusèrent
d'intégrer l'ADEPT et de s'élargir.
- L'extension de ce cénacle en CLAN eut finalement
lieu en 1999. Nombre de demandes d'adhésion furent alors rejetées.
Un dénommé Petitjean, ex Président de l'ANFANOMA,
a même eu le front de demander que je sois sanctionné pour
avoir plaidé, trop bruyamment à son gré, en faveur
d'une Fédération rassemblant le maximum d'associations.
- Si le Comité de Liaison nous avait suivi,
ses amendements de la 4e loi "Rapatriés" auraient peut-être
eu plus de succès, et il serait suceptible de motiver en un mois
un nombre important d'associations et d'amicales qui, dans les conditions
actuelles, risquent de faire la sourde oreille.
- Enfin. le CLAN s'occupe essentiellement de l'Algérie.
Il n'y est jamais question de la Tunisie alors qu'après sa visite
d'Etat dans ce pays, le Président de la République nous a
honteusement assuré du réglement définitif du Contentieux
immobilier vieux de 50 ans, alors qu'en fait le statut quo perdure.
Considérant avoir défïnitivement
réglé les problèmes de la décolonisation par
sa 4e loi "Rapatriés", le pouvoir entend consacrer ses charges étatiques
de décolonisation à l'intégration des immigrés,
comme le prouvent des faits incontestables tels que: Coût de plusieurs
centaines de milliards de cette opéation qui grêve les budgets
de l'Etat, et de la sécurité sociale; prive les
Français de HLM, engorge les tribunaux et prisons, fait de notre
pays le mauvais élève de l'Europe, etc...Mensonge éhonté
de J. CHIRAC à l'issue de sa visite d'Etat en Tunisie de décembre
2003; Invitation du terroriste Bouteflika, à l'exclusion du roi
du Maroc et du Président Ben Ali, à l'anniversaire du débarquement
des l'Armée d'Afrique sur les côtes de Provence; Occultation
de cette opération pendant un demi-siècle de peur que soit
minimisée l'action corrélative de 1a Résistance et
de la 2e DB, et qu'il soit rendu hommage aux Pieds Noirs ainsi qu'au Général
WEIGAND, qui fut interné dans un camp de prisonnier par ordre
d'Hitler en personne, pour avoir créé dans le plus grand
secret le noyau actif de cette Armée aussitôt après
l'armistice de 1940; etc...
Notre problème est donc essentiellement politique.
Avec leurs descendants alliés à des familles métropolitaines
par des liens matrimoniaux, les rapatriés et leurs amis représentent
potentiellement quelques 10 à 13 % de l'électorat. En 2007,
ils seraient en mesure de faire basculer aussi bien les présidentielles
que le référendum sur la constitution européenne,
la défense de nos intérêts impliquant la contestation
à l'exclusion de toute idéologie.
Mais, en un demi-siècle après la décolonisation,
de nombreux rapatriés sont démobilisés et ne veulent
plus entendre parler du passé et des associations qui, par leurs
dissenssions, n'ont jamais été en mesure de leur apporter
grand chose.
Comptant 20.000 propriétaires et ayants droits
qui, avec leurs familles et leurs descendants intégrés dans
des familles métropolitaines généralement acquises
à la cause des rapatriés, totalisent quelques 150.000 électeurs
potentiels, l'ADEPT n'a jamais baissé les bras, comme le prouve
la Note de référence.
Puisque point n'est besoin d'espérer pour
entreprendre, nous ferons campagne en faveur du congrès unitaire
du CLAN, en espérant que la Tunisie sera désormais prise
en compte.
Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l'assurance de ma considération distinguée.
Chatel Guyon le 26 août 2004
ORRAND Gilbert, Président de l'ADEPT